Difficile de parler d'aggiornamento. Mais c'est un début. Ce
week-end, le RPR et l'UDF ont profité des universités des jeunes de leurs mouvements pour tenter un recentrage sur les questions de société. Quelques pas. Afin d'éviter que la gauche ne les distance durablement alors qu'elle marque des points en économie. Hier honni, le Pacs l'est désormais un peu moins à droite. Nicolas Sarkozy, candidat de moins en moins virtuel à la présidence du RPR, a réclamé dans son discours programme «des initiatives fortes et ambitieuses». «Le monde a changé. La France a bougé. Il est largement venu le temps de nous adapter, de nous moderniser. Rien ne justifie plus les prudences, les fausses pudeurs, les atermoiements et même les lâchetés du passé», a reconnu le secrétaire général, en infléchissant son discours dans un sens plus social. Bousculé par la France black-blanc-beur de la Coupe du monde de football ou des récents championnats du monde d'athlétisme, il a aussi demandé aux militants de son parti d'être «moins frileux sur les questions de l'immigration», avant de se pencher sur le Pacs. Il a encore regretté que le mouvement gaulliste n'ait «pas pu davantage se faire entendre ou comprendre de la communauté homosexuelle». Roselyne Bachelot, la députée du Maine-et-Loire qui s'était fait lourder du bureau du groupe RPR à l'Assemblée nationale pour avoir été la seule, à droite, à défendre le Pacs, s'est taillée, elle, un beau succès auprès des militants, qui l'ont largement applaudie.