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Libération

La rentrée en chantier de Martine Aubry (2). Le PS prépare le front des 35 heures. Avant le débat sur la deuxième loi, le projet est bétonné.

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publié le 1er septembre 1999 à 0h40

Plus d'un mois avant le débat à l'Assemblée sur les 35 heures,

Martine Aubry a présenté hier son projet de loi aux députés PS. Outre des chiffres encourageants sur le chômage, la ministre avait une autre bonne nouvelle: selon un bilan de ses services, arrêté au 25 août, 14 615 accords sur les 35 heures ont été signés depuis la promulgation de la première loi Aubry, en juin 1998, permettant la création ou la sauvegarde de 118 433 emplois.

Texte phare de la rentrée parlementaire, la deuxième loi sur les 35 heures est jugée trop timide par les Verts, le PCF et une poignée de députés PS de la Gauche socialiste. «Ce projet de loi ne nous satisfait pas du tout. Il doit être amendé sur différents aspects, comme la durée légale du temps de travail ou l'abaissement du quota d'heures supplémentaires», explique Yann Galut (PS, Cher). Pour désamorcer les surenchères à gauche et obtenir un vote de toutes les composantes de la majorité, un «travail de préparation sans précédent» sera mené d'ici à l'examen de la loi, le 5 octobre. Jean-Marc Ayrault, chef de file du groupe socialiste, a insisté hier sur la nécessité de «contrer la volonté d'obstruction de la droite». Le dispositif socialiste est en place: Gaétan Gorce (PS, Nièvre), rapporteur de la loi, et Jean Le Garrec, président de la commission des affaires sociales, se chargeront des explications avec les parlementaires de la gauche plurielle. Aubry fixera les limites des concessions tandis que Daniel Vaillant, ministre des Relations ave