Menu
Libération

Nominations de consolation au Conseil économique et social. Jospin soigne toutes les composantes de sa majorité plurielle.

Article réservé aux abonnés
publié le 2 septembre 1999 à 0h39

Les bobos de la politique se soignent aussi au Conseil économique et

social (CES). Il n'y a qu'à prendre la liste des quarante personnalités qualifiées présentée hier en Conseil des ministres pour s'en convaincre. Conformément aux usages, quinze sont choisies par l'Elysée et vingt-cinq par Matignon. Lionel Jospin a donc usé de son droit de prébende pour distribuer quelques lots de consolation post-élections européennes, tout en soignant chaque composante de sa majorité plurielle. François Mitterrand le bienfaisant y avait, en son temps, casé la chanteuse fleur bleue Georgette Lemaire, la veuve de Coluche ou encore d'anciennes jeunesses de SOS-Racisme. Lionel Jospin, lui, reste très politique. Un Vert fait son entrée au Conseil économique et social, Jean-Luc Bennahmias. Secrétaire national du parti écologiste, il s'était vu refuser la troisième place éligible sur la liste de son mouvement aux élections européennes, parce que Dominique Voynet tenait à ce qu'il garde la maison écologiste. Ne se voyant pas vieillir en apparatchik, il lui avait, alors, fait comprendre qu'il «n'avait pas fait voeu de chasteté institutionnelle». La ministre de l'Environnement a fait remonter le message à Matignon. Vendu.

Bennahmias n'est que l'exemple le plus frappant de ce train de nominations. Ainsi, Jacques Dondoux, membre du Parti des radicaux de gauche, ancien secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, qui avait été expulsé du gouvernement lors du remaniement de la fin juillet pour cause de bourd