Orange, envoyé spécial.
Au FN, même l'immigration est désormais source de déchirements! Et après cinq jours de dissensions, la quinzième université d'été du Front national, qui s'est achevée vendredi soir à Orange (Vaucluse), a accouché d'un verdict du chef aux relents de préférence familiale: «Il n'y a pas fondamentalement un problème religieux dans l'immigration en France, a expliqué vendredi Jean-Marie Le Pen, au cours d'une conférence de presse. Il y a depuis très longtemps des musulmans en France ["]. Des dizaines voire des centaines de milliers de musulmans sont morts pour le drapeau français sans que cela ne pose problème.» Prônant une «politique d'hostilité absolue au péril mortel de l'immigration incontrôlée, un problème éminemment politique», il a insisté: «Vous ne verrez pas dans les villes de France des musulmans se prosternant trois fois par jour, en masse, tournés vers La Mecque"» Désordre. Clôturant une semaine d'agitation interne, le jugement lepéniste est venu valider la prise de position de son gendre, Samuel Maréchal, directeur de la communication du FN. En juin, constatant «le caractère multiconfessionnel de la France», Maréchal avait indiqué que «le FN a évolué dans son approche de l'immigration». Approuvée par Le Pen au cours d'une campagne européenne plutôt discrète sur ce sujet, la phrase n'en a pas moins semé le désordre. Lundi, c'est le maire d'Orange, Jacques Bompard, qui ouvrait le feu en déplorant cette «erreur» et en appelant les troupes fronti