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Libération

Le RPF peine à se positionner.Pour Pasqua, le souverainisme doit transcender les clivages. Villiers, lui, veut rester à droite.

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publié le 6 septembre 1999 à 0h36

Premiers pas et faux pas. Lancé au lendemain du succès de la liste

Pasqua-Villiers aux européennes, le Rassemblement pour la France tâtonne dans les tensions internes. Le RPF a la nervosité des débuts d'aventure. Car il joue gros. Forts de leurs 13,05% recueillis en juin, l'ancien ministre de l'Intérieur et le député de Vendée vont maintenant devoir transformer leur essai. Ils rendront publics aujourd'hui le calendrier du mouvement ainsi que la date du congrès fondateur qui devrait avoir lieu à l'automne.

Le RPF se targue déjà d'avoir 12 500 adhérents. «En plein mois d'août, deux cents personnes adhéraient par jour, ça dépasse nos espérances», assure le député de l'Essonne Nicolas Dupont-Aignan qui pronostique 15 000 à 20 000 membres avant la fin de l'année. Un tiers viendrait du RPR, un autre du reste de la droite ou de l'extrême droite, un dernier de nulle part. Pour l'instant, les élus ne se bousculent pas aux portes du nouveau parti. Une poignée de parlementaires seulement s'est lancée. Pasqua et Villiers font mine de s'en moquer: seul compte le nombre de troupes, affirment-ils. «Nos militants conquerront des bastions, alors nous aurons des élus», espère le député de l'Essonne.

Tous savent que les formations naissantes ont rarement la vie heureuse. Charles Millon en a fait l'expérience avec la Droite. «Nous ne sommes pas du tout dans la même configuration, explique Dupont-Aignan, les partisans de Millon n'avaient aucune cohérence idéologique entre eux, ils étaient réunis