Dominique Strauss-Kahn est un homme de bonne volonté. Puisque «les
Français considèrent que les impôts sont trop élevés», le ministre de l'Economie fait un effort pour les rasséréner: lui qui, fin août, promettait que les impôts diminueraient de 35 à 40 milliards en 2000 a précisé, hier soir à 19 H, dimanche sur TF1, que la baisse serait «plus proche de 40 milliards». En sus, il a confirmé qu'il s'attaquerait l'an prochain à ces impôts directs qui suscitent la gronde des contribuables, à commencer par l'impôt sur le revenu. C'est tenter d'étouffer dans l'oeuf la polémique naissante sur l'augmentation du taux de prélèvements obligatoires cette année. Lors de son discours d'investiture en juin 1997, Lionel Jospin s'était lui-même ému de la captation par l'Etat d'une part de plus en plus importante de la richesse nationale: les prélèvements obligatoires absorbaient alors 44,9% du produit intérieur brut (PIB), 0,8 point de plus qu'en 1995, record historique. Promesse avait alors été faite aux Français de stabiliser puis de diminuer le niveau des prélèvements opérés sur la richesse nationale. A deux reprises depuis lors, Strauss-Kahn a publiquement programmé leur baisse. Sans y parvenir. Pis, selon le quotidien les Échos, les prélèvements obligatoires (impôts et cotisations) pourraient culminer en 1999 à 45,2% du PIB. Record historique battu. Un sévère bourre-pif pour Bercy qui, depuis dix jours, communique sur le budget 2000 et sa «plus forte baisse d'impôt depuis dix ans».
Du co