C'était rentrée, hier, pour Charles Pasqua et Philippe de Villiers.

L'été, ont-ils expliqué, n'a pas eu raison de leur «mariage de raison», non dépourvu «d'amitié très forte», scellé après le succès de leur liste aux européennes. Le RPF, fruit de leur union, «ne se dissoudra pas» de sitôt, ont-ils promis. Les deux hommes ont assuré ne pas diverger quant à la stratégie politique de leur mouvement: rassembler à droite ou au-delà des clivages traditionnels (lire Libération d'hier). Ils se sont dits «d'accord sur l'analyse, sur l'organisation, et sur les objectifs». Des objectifs décrits comme «simples»: «Défendre la souveraineté du peuple français et la personnalité de la France», mises à mal, selon eux, par la mondialisation. Pour ce faire, et pour préparer le congrès fondateur du rassemblement, les 20 et 21 novembre à Paris, le souverainisme sera décliné sur tous les tons dans des missions de réflexion confiées à dix personnalités telles que l'ancien commissaire au Plan Henri Guaino, l'ancien ministre Bernard Debré ou l'économiste Jean-Jacques Rosa. «Se joindront à nous tous ceux qui feront leur notre charte fondatrice», a insisté Charles Pasqua, qui a éludé les questions sur le ralliement éventuel de Charles Millon, objet de discorde avec Philippe de Villiers. Le RPF, qui constate «l'effondrement de la classe politique» et «le manque de crédibilité» de l'opposition, a promis d'être présent dans toutes les grandes villes lors des municipales de 2001, dans toutes les circonscr