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Libération

35 heures: Aubry engage le bras de fer à l'Assemblée. Premières auditions avant les débats, le 5 octobre.

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publié le 8 septembre 1999 à 0h35

Un instant, on aurait pu croire, alors que Martine Aubry planchait

hier sur les 35 heures devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée, que Roselyne Bachelot-Narquin (RPR) parlait au nom d'un groupe de la majorité plurielle et que le communiste Maxime Gremetz était dans l'opposition. La députée du Maine-et-Loire a bien mis en garde le gouvernement: «Les 35 heures, c'est comme le mariage, c'est après la noce que les difficultés commencent.» Mais elle a aussi souligné quelques «points positifs» dans le projet de loi sur la réduction du temps de travail, comme «la conversion de l'ensemble de la majorité à l'idée que la baisse des charges est créatrice d'emploi», ou «la fin de l'idée que les cadres sont toujours taillables et corvéables».

«Invotable». Le député communiste de la Somme, en revanche, a dressé un sévère réquisitoire, expliquant qu'il allait proposer que la loi s'applique dès le 1er janvier 2000, sans période de transition, que les heures supplémentaires soient taxées à 25% et non à 10%, que le Smic soit augmenté de 11,4%, que l'on décompte précisément les horaires des cadres, et quelques autres amendements de moindre importance. «En l'état actuel, a-t-il averti, le projet de loi est invotable par le groupe communiste.»

Ce premier échange entre la ministre de l'Emploi et les députés a donné un avant-goût de ce que sera le débat qui ouvrira la session parlementaire le 5 octobre. La droite devrait, à travers une avalanche d'amendements, principalement soulign