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Libération

Pourquoi Chirac vote Delevoye. Guère connu des militants, c'est pourtant le préféré du Président pour la tête du RPR.

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publié le 8 septembre 1999 à 0h34

La compétition pour la présidence du RPR s'annonce rude.

Officiellement, le chef de l'Etat ne s'en mêle pas. L'un de ses très proches, Jean-Louis Debré, l'affirme: «Personne ne peut se targuer d'avoir le soutien de Jacques Chirac.» Mais cela n'empêche pas le président de la République d'avoir une préférence très nette pour Jean-Paul Delevoye. Il a reçu le sénateur-maire de Bapaume (Pas-de-Calais), président de l'Association des maires de France, le 30 août, au lendemain des universités d'été des jeunes du RPR. Trois jours plus tôt, le Président avait conseillé à Nicolas Sarkozy de ne pas se représenter, avant toutefois de le laisser libre de faire comme bon lui semble, preuve que l'issue du vote est incertaine.

Soutien sénatorial. Jacques Chirac est bien conscient des avantages et des inconvénients d'une candidature Delevoye dans l'optique de la future présidentielle. Dès la fin juin, il a été le premier à évoquer son nom pour succéder à un Nicolas Sarkozy encore sous le choc de sa déroute aux européennes. Christian Poncelet, président RPR du Sénat, se targue de lui avoir soufflé à l'oreille le nom du maire de Bapaume. Bertrand Landrieu, directeur de cabinet de l'Elysée, a aussitôt testé cette éventuelle candidature auprès de ses interlocuteurs, notamment lors de la garden-party du 14-Juillet. Les conseillers Maurice Ulrich, sénateur de Paris, et Roger Romani, ancien ministre chargé des Relations avec le Parlement, se sont empressés d'en faire de même, après avoir dit à l'inté