Jacques Toubon avait bloqué cette date sur son agenda depuis
plusieurs semaines: mardi 7 septembre, 15 heures, inauguration du jardin Oudiné-Dessous-des-Berges, dans le XIIIe arrondissement, en présence de Jean Tiberi. Mais hier, à l'heure dite, seul le maire de Paris était là. Bronzé, le sourire en coin, il interrogeait: «Pourtant le XIIIe, c'est bien chez Toubon" mais où est-il? je ne le vois pas.» Puis, se tournant vers un de ses conseillers, histoire de bien désigner qui s'est dégonflé: «Il vous a prévenu qu'il ne viendrait pas?" Non? Eh bien constatons que Jacques Toubon n'est pas là.» Cible de Xavière Tiberi le week-end dernier, qui l'a accusé de «l'avoir jetée dans l'arène pour que l'on occulte d'autres dossiers», l'ancien garde des Sceaux a hésité jusqu'à la dernière minute à honorer son rendez-vous. Il a finalement préféré s'éviter une de ces petites scènes de la haine ordinaire qui sont le lot quotidien de la droite parisienne. En fin de matinée, le maire du XIIIe a décroché son téléphone pour appeler Françoise de Panafieu, adjointe chargée des parcs et jardins: «Tu comprendras que je ne puisse pas venir.» «Ulcéré» par les propos de Xavière Tiberi et du soutien que son époux lui a apporté le lendemain (Libération d'hier), Jacques Toubon semble redouter de nouveaux dérapages du couple municipal. Xavière Tiberi, qui passera le 16 octobre devant le tribunal correctionnel d'Evry dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs au conseil général de l'Essonne, a désormais