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Libération

RPR: Sarkozy attend son heure. Il veut être le dernier, d'ici au 4 octobre, à faire savoir s'il est candidat à la tête de son parti.

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publié le 10 septembre 1999 à 0h32

Nicolas Sarkozy adore le vélo. C'est donc en bon pistard qu'il

aborde l'élection à la présidence du RPR. Il laisse partir les postulants. Et fait savoir qu'il sera «sans doute le dernier, d'ici au 4 octobre, à faire savoir» s'il est partant ou non. «Que n'aurait-on dit si j'avais fait connaître ma décision avant? Soit j'aurais perdu l'autorité pour impulser le mouvement, soit on m'aurait accusé de fausser le débat et d'empêcher les candidatures. Je n'ai pas encore pris ma décision», explique le secrétaire général au Monde. Renaud Muselier (Bouches-du-Rhône) et le séguiniste François Fillon, président de la région Pays de la Loire, ont déjà annoncé leur candidature, et Jean-Paul Delevoye, sénateur-maire de Bapaume et président de l'Association des maires de France, devrait annoncer, au début de la semaine prochaine, la sienne.

Ce dernier part avec un avantage certain: le soutien de l'Elysée. Même s'il s'en défend dans une interview à la Croix. Nicolas Sarkozy fait mine de croire que le chef de l'Etat a donné «la consigne formelle» que «personne, quelle que soit sa qualité, ne puisse, si peu que ce soit, mêler le président de la République» à cette compétition. En sous-main, c'est loin d'être le cas. Jacques Chirac multiplie les coups de fil, et, surtout, Claude, sa fille, conseillère en communication de l'Elysée, et Bernadette, son épouse, mobilisent les réseaux chiraquiens en faveur de Delevoye. «Il représente pour eux la meilleure équation. Il est peu connu. Il peut donc repr