La rentrée, par la petite porte. Depuis vendredi, Démocratie
libérale réunit ses troupes pour un séminaire dans l'Essonne. Au programme de ce comité directeur sans grand enjeu: comment meubler la traversée du désert? Associés à l'échec de Nicolas Sarkozy aux européennes, les libéraux font le dos rond. Le sujet a été évacué en dix minutes.
Municipales. Alain Madelin préfère réaffirmer «le cap de l'union» et se replacer sur le débat des idées, décliner son libéralisme aux questions de société, discuter d'un «projet d'alternance», parler organisation à l'horizon des municipales de 2001 et des législatives de 2002: «C'est là que se joue l'alternance. Si nous perdions, ça signifierait qu'en 2007 nous aurions vécu, en vingt-six ans, vingt ans de socialisme, quatre ans de cohabitation et deux ans de droite.»
Pour préparer ces échéances, DL entend «s'ouvrir» et surtout «se féminiser». Avec, dans cette optique, 10 000 candidates sur les listes des municipales. Alain Madelin compte sur les «forums libéraux» surnommés «débats de l'alternance» pour les recruter. Le député-maire de Redon a demandé à ses proches de s'atteler à la construction d'un parti qui a tout pour l'instant de la coquille vide. «DL est jeune, note son vice-président, le député de Paris Claude Goasguen, il nous faut implanter des équipes dans chaque département.» DL pourrait avoir du mal à séduire de nouvelles têtes. «Notre base est, certes, très troublée, mais nous n'avons perdu ni élu ni adhérent», rétorque-t-il.
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