Menu
Libération

Fête de l'Huma en ordre dispersé pour le Parti communiste. Refondateurs et ultra-orthodoxes contestent la ligne de Robert Hue.

Article réservé aux abonnés
publié le 11 septembre 1999 à 0h31

Robert Hue a hésité longuement. Ce n'est que la semaine dernière

qu'il s'est décidé à prononcer le discours de clôture de la Fête de l'Humanité, dimanche, contrairement à l'année dernière. Au dernier bureau national, «des camarades» ont «proposé» que ce soit le secrétaire national du PCF qui donne le la de la rentrée communiste. Vu la mauvaise passe que traverse le parti, le maire de Montigny-lès-Cormeilles ne peut pas se dérober.

Transplantée de la gadoue rituelle du parc paysager de La Courneuve aux allées consolidées du Bourget, cette Fête de L'Huma se veut «revendicatrice». Mais les communistes ont-ils les moyens de peser sur la politique de Lionel Jospin? L'espace de Robert Hue s'est sensiblement rétréci depuis les européennes. Avec son piteux 6,78% des voix, le numéro un communiste apparaît comme le capitaine d'un bateau sans gouvernail. La claque du mois de juin est d'autant plus douloureuse que sa liste «Bouge l'Europe!», avec sa «double parité» (un homme-une femme, un communiste-un non-communiste) était l'exemple parfait de l'application de la «mutation».

Rebondir. Depuis, Robert Hue s'acharne à rebondir. Lors de l'université d'été du PCF, en août, il s'est lancé dans une polémique (avortée) avec les Verts pour leur rappeler que la majorité restera majorité sans eux, mais pas sans les communistes. Ces derniers jours, le PCF s'essaie à mettre en garde Lionel Jospin contre «le bilan trop laudatif de sa politique» auquel il s'est livré à La Rochelle.

Cette «gesticulation»