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Libération

Travaux champêtres pour Jospin. Devant ses collègues, Chevènement a souhaité plus de «volonté politique».

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publié le 11 septembre 1999 à 0h31

Ce devait être un grand bol d'air. Hier, Lionel Jospin réunissait

ses ministres pour une journée de brainstorming. Le cadre: un parc animalier où vivent en liberté cerfs, sangliers et rapaces, à Rambouillet. Le sujet: la mise en route de la «deuxième étape» annoncée par le Premier ministre dans son discours de La Rochelle. L'ambiance: «Très bonne. Comme une thérapie de groupe», dixit un ministre. L'invité-surprise: le plan de réduction des effectifs des usines Michelin, à propos duquel, sans surprise, de nombreux ministres ont évoqué leur indignation (lire page 22). Et, puis, pourtant, malgré la bonne humeur, on a entendu quelques petites dissonances, exprimées courtoisement mais fermement, en particulier par Jean-Pierre Chevènement, Dominique Voynet et Elisabeth Guigou.

Cabane. Arrivés vers 9 heures, les ministres avaient rendez-vous dans une espèce de grande cabane de bois où «il faisait très chaud». Ne se distinguait de la grisaille que la veste claire de Jean-Pierre Chevènement. A l'évidence, on n'était pas là pour baguenauder. La démonstration de vautours prévue à 15 heures a été annulée. «On va bosser», a tranché Jospin.

La séance a donc commencé par une intervention générale du Premier ministre, un point de Daniel Vaillant sur le calendrier parlementaire, et des topos de Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry, respectivement sur la régulation économique et l'intégration sociale. Puis chacun a été invité à donner son avis. Certains thèmes ont dominé les débats, notammen