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Libération

«Il y a des doutes, mais c'est intéressant».La «mutation» préoccupe les militants, qu'ils l'approuvent ou non.

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par Alix MAURIN
publié le 13 septembre 1999 à 0h31

Le mari se dit «optimiste»" «A condition de rester vigilants», lui

rétorque son épouse, pour qui il existe un «risque de perdre sa personnalité». A la Fête de l'Humanité, ce week-end, toutes les opinions étaient bonnes à dire. «Le PC? Vous ne trouverez personne qui dira qu'il va bien»: Vincent, de la fédération du Val-de-Marne, est catégorique. La «mutation» engagée par Robert Hue? «Le nom de code pour la social-démocratie», affirme-t-il, dénonçant le risque de «disparition» du PCF. Et Michaël, de Haute-Garonne, d'ajouter qu'il y a un «danger de décommunisation du PC». La volonté «réformatrice» de la direction rebute, selon lui, de nombreux jeunes, «qui n'adhèrent pas parce qu'ils n'y retrouvent pas le combat de classes».

Doutes. Pour ces ultra-orthodoxes, qui se défendent d'être des staliniens, «il faut revenir sur une base de classes», «ne pas abandonner le travail de Marx, même s'il faut le réactualiser» et, surtout, «faire échec à cette mutation qui propose de rentrer dans l'aménagement capitaliste». Pour d'autres, la majorité, l'abandon aux références anciennes permettra la survie du parti. Cela n'empêche pas d'osciller entre doutes et interrogations.

Comme chaque année, la traditionnelle Fête de l'Huma rassemble la communauté communiste. Adhérents, sympathisants ou simples badauds s'y sont retrouvés sous un soleil d'été, goûtant aussi bien aux aspects festifs qu'aux sujets politiques. L'ensemble de ce petit monde est plutôt favorable à «la mutation» chère au secrétaire na