Pas de surprise. Jean-Paul Delevoye, sénateur-maire de Bapaume et
président de l'Association des maires de France, a annoncé, hier, sur Europe 1, sa candidature à la présidence du RPR. Aussi sec, le ban et l'arrière-ban de la Chiraquie, rameutés par l'Elysée, se sont rangés derrière lui. Effet de masse et estampille assurés pour compenser un manque de notoriété dans le mouvement où il n'a jamais eu d'importantes responsabilités. A ce souci s'en ajoute un second: bloquer dans l'oeuf l'offensive du secrétaire général Nicolas Sarkozy et le flinguer auprès des militants en le cantonnant à la sphère libéralo-balladurienne puisque les séguinistes ont désormais leur porte-drapeau avec François Fillon. «Révolutionnaire».Invité du Club de la presse, Jean-Paul Delevoye a expliqué qu'il avait «décidé de s'engager avec l'expression d'un militant de terrain qui a beaucoup écouté depuis quelques mois la révolte, le désarroi. Nos militants ne comprennent pas pourquoi nos valeurs du gaullisme sont effacées par des querelles de personnes». Il a affirmé qu'il n'avait «aucune ambition personnelle ni aucune ambition présidentielle». Et s'est présenté comme «un révolutionnaire» qui veut «montrer ses fidélités aux idées (du gaullisme) et aux hommes» (c'est-à-dire Jacques Chirac), manière de prendre ses distances avec Nicolas Sarkozy et sa ligne libérale. Lui préfère se faire l'apôtre «d'un capitalisme à visage humain». Sa profession de foi se résume à: «Je ne serai le président ni d'un clan, ni