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Libération

Saint Jean Tiberi et le martyre de Xavière.Hier soir sur TF1, le couple n'a pas lésiné sur le mélodrame.

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publié le 13 septembre 1999 à 0h31

Sortez les mouchoirs! Hier soir sur TF1, au cours de l'émission 19

Heures-Dimanche, le couple Tiberi s'est livré à un grand numéro de politique-mélo. Leur offensive médiatique, parfaitement planifiée, a débuté voilà dix jours lors du voyage de Jacques Chirac au Canada. Elle vise à présenter un couple uni, victime des médias et de «l'établissement». Cette stratégie de la victimisation est bien entendu destinée à préparer l'opinion au procès en correctionnelle qui attend le 18 octobre Xavière Tiberi, dans le cadre des emplois fictifs au conseil général de l'Essonne. Invité en direct, le maire de Paris, Jean Tiberi, a assisté à la diffusion d'une interview de son épouse, enregistrée quelques jours plus tôt. S'adressant aux «gens du peuple», ou encore aux «petits commerçants», elle a expliqué que le poste de maire de Paris était traditionnellement «dévolu à l'aristocratie, à l'énarchie ou à la technocratie». D'où les attaques incessantes contre son mari, «un innocent, un saint», selon elle, qui sera «sûrement un jour béatifié». «On nous a massacrés pour nous pousser au suicide», a-t-elle ajouté, la voix chevrotante. Un jour, Xavière a dit à Jean: «Je veux bien partir», pour ne pas être gênante politiquement. Mais «Jean m'a répondu: "Cela relève de la psychiatrie. Alors je n'ai plus insisté.» Après avoir accusé nommément, la semaine dernière, Jacques Toubon d'être à l'origine de ses difficultés, Xavière a réglé cette fois son compte à Françoise de Panafieu, adjointe RPR de son