Il était une fois un gros caprice. Un Gérard Depardieu qui, à peine repu de son dantesque rôle dans Monte-Cristo, réclamait déjà son Honoré. C'était il y a plus d'un an et demi. Les quatre épisodes du Comte, diffusés en septembre dernier, n'avaient pas encore pulvérisé l'Audimat (12 millions de téléspectateurs). On n'enviait pas encore le «système D» de TF1: du grand oeuvre ou du grand auteur, XIXe siècle de préférence, scénarisé par Didier Decoin, filmé par Josée Dayan, interprété par Depardieu. On ne savait pas encore que le trio allait multiplier les coups" Lyrique. Monte-Cristo tout juste terminé, le trio s'attaquait pourtant à Balzac, sa vie (1799-1850), son oeuvre (énorme). Histoire de nous livrer ce soir sur TF1, en fanfare, le mammouth télévisuel de rentrée. Soit: Balzac ou 240 minutes en deux épisodes d'une production aussi lyrique que boulimique. En tout cas, chère (62 millions de francs) et chic avec Jeanne Moreau dans le rôle de Charlotte-Laure, la mère d'Honoré, Virna Lisi en Laure de Berny, premier amour vieillissant de l'écrivain, Fanny Ardant en Eve Hanska, l'étrangère qui aima davantage l'écrivain que l'homme" Bref, tout pour faire «bingo», comme dans Monte-Cristo. Surtout, quand on saura que c'est essentiellement à travers ses amours et le désamour de sa mère que le Balzac de TF1 est campé.
Avec fidélité? «C'est Gérard qui a souhaité d'emblée que l'on parle de Balzac et ses femmes», explique Didier Decoin. «Moi, j'étais surtout frappé par sa capacité à passe