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Libération

Le Premier ministre aime le prime time. Peu d'apparitions pour une audience maximale.

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publié le 14 septembre 1999 à 0h42

Lionel Jospin n'est pas avare d'autosatisfaction. Mais s'il est un

domaine où il a le sentiment d'avoir particulièrement réussi, c'est la communication. De retour des studios de TF1 en mai dernier, un de ses proches notait: «La télévision, il aime vraiment cela.»

Il aime vraiment cela, mais n'en abuse pas. Sans avoir besoin de théoriser sur la «rareté», selon l'expression de feu Jacques Pilhan, conseiller en communication de François Mitterrand puis de Jacques Chirac, Lionel Jospin gère son crédit audiovisuel avec parcimonie. Ainsi s'agissait-il hier seulement de sa quatrième intervention télévisée depuis le début de l'année. En 1998, il n'était apparu que quatre fois sur le petit écran, à quoi il faut ajouter trois interventions sur des radios.

Valise à la main. Aux yeux du Premier ministre, la communication passe d'abord par des interventions régulières à l'Assemblée nationale. Puis par un travail sur son image permettant aux caméras et aux appareils photo de décliner ses maîtres mots: modestie, simplicité. Début août, l'arrivée des époux Jospin en gare de La Rochelle, valises à la main, comme monsieur Tout-le-Monde, afin de gagner l'île de Ré pour y passer les vacances, avait été aimablement signalé aux photographes. L'organisation de séminaires de ministres dans des décors inattendus joue le même rôle. En janvier, c'était dans le bâtiment high-tech de l'Ecole des ponts et chaussées, à Champs-sur-Marne, symbole de modernité. Vendredi dernier, le gouvernement a mis le cap v