Bingo. Et de trois. En trois ans. Après Alain Juppé, puis Philippe
Séguin, c'est au tour de Nicolas Sarkozy de se retirer sous sa tente. Hier matin, le député-maire de Neuilly (Hauts-de-Seine), éphémère président par intérim du RPR, a annoncé qu'il ne briguera pas la tête du mouvement gaulliste et qu'il démissionnera du secrétariat général le 4 octobre, jour du lancement de la campagne. Pour seule explication, il précise que cette décision lui «coûte» mais qu'elle est «conforme à l'idée» qu'il «se fait de son devoir et à la perception» qu'il «a d'une situation politique dont il doit tenir compte». Propos sibyllins, mais dont le sens est parfaitement clair. Ils visent directement Jacques Chirac. Le chef de l'Etat n'a jamais fait mystère qu'il ne souhaitait pas voir Nicolas Sarkozy se présenter. Ce dernier tire la conséquence de ce désaccord. Et s'efface quarante-huit heures après l'entrée en lice de Jean-Paul Delevoye, sénateur-maire de Bapaume (Pas-de-Calais), président de l'Association des maires de France (AMF), qui a les faveurs d'une partie de l'entourage présidentiel. «Ce soir, je suis un homme libre. Je suis soulagé et apaisé», a commenté hier soir Nicolas Sarkozy dans la cour de l'Elysée, en sortant d'un entretien avec le chef de l'Etat, qui avait tenu à le recevoir afin de montrer qu'il n'y avait aucun contentieux entre les deux hommes. Pressant. Le député des Hauts-de-Seine a pris sa décision lundi après s'être longuement entretenu au téléphone, dans la matinée, av