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Libération

Dominique et Robert divisent l'addition. En écho au repas entre Jospin et Cohn-Bendit, Hue a proposé à Voynet de dîner. L'occasion d'évoquer quelques «incompréhensions».

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publié le 17 septembre 1999 à 0h44

En sortant du restaurant, elle a regardé sa montre. «Ah, on n'a pas

tenu quatre heures"» Le dîner entre Robert Hue et Dominique Voynet, mercredi soir, n'aura pas été aussi long que celui qui a réuni Jospin et Cohn-Bendit, la semaine dernière, au domicile du Premier ministre. Si la ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire a tenu à le souligner, c'est pour mieux asticoter le numéro 1 communiste. A table, celui-ci s'est plaint de la nouvelle intimité du chef du gouvernement et de l'ancien soixante-huitard: «Il exagère, Jospin, il l'a reçu chez lui! Et pendant quatre heures!» Déjà, quelques jours plus tôt, il avait fallu qu'un dirigeant socialiste rassure le leader communiste sur le mode: «Mais toi tu es chef de parti, Jospin te reçoit à Matignon.»

N'empêche, Robert Hue avait envie d'un dîner pour effacer l'autre. C'est donc le PCF qui a lancé l'invitation, trouvé le restaurant ­ la Bûcherie, avec vue sur Notre-Dame-de- Paris ­ et gentiment appelé quelques quotidiens nationaux pour qu'ils ne passent pas à côté d'une telle information.

Les deux convives ont commencé par leurs récriminations. Robert Hue a souligné le «caractère agressif» des attaques de Daniel Cohn-Bendit et de quelques autres, concernant l'avenir du PCF. Il a dit ne rien avoir contre les Verts, mais contre «une opération "troisième gauche, une opération sociale-libérale très droitière». De son côté, Dominique Voynet a expliqué qu'elle n'appréciait pas qu'Yves Cochet, invité à parler des 35 heur