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Libération

Fabiusiens et jospinistes testent leurs forces à l'Assemblée. L'élection du questeur sera pour eux l'occasion de se compter.

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publié le 21 septembre 1999 à 0h48

Les députés socialistes vont-ils se jouer ce matin, à partir de 11

heures, un de ces petits psychodrames dont ils ont le secret? L'exercice qui consiste à élire l'un des leurs à un poste de responsabilité, en l'occurrence la questure de l'Assemblée nationale, est souvent l'occasion pour eux de raviver batailles de courants et ambitions personnelles. Le renouvellement de l'ensemble des instances du groupe PS aurait pu se dérouler en toute quiétude, par simple acclamation. Ce sera le cas pour la présidence du groupe, dévolue à Jean-Marc Ayrault, ou pour les différentes commissions, dont les présidents sortants seront, eux aussi, reconduits. Mais pour la questure, il faudra désigner par un vote le remplaçant de Bernard Derosier (Nord) dont le départ était programmé depuis plusieurs mois pour cause de cumul (outre son mandat de député, il est maire et président du conseil général du Nord). Deux députés se sont «officiellement» portés candidats: le maire fabiusien de Créteil (Val-de-Marne), Laurent Cathala, et le maire rocardien de Bruay-la-Bussière (Pas-de-Calais), Serge Janquin. Deux outsiders pourraient se déclarer au dernier moment: Yvette Roudy (Calvados), pour que les femmes ne soient pas absentes du scrutin, et René Mangin (Meurthe-et-Moselle), parce qu'il est dans sa nature d'être «actif».

Au-delà du prestige et des avantages en nature du poste de questeur (appartement de fonction, chauffeur, frais de représentation) ce tournoi socialo-socialiste permettra aux fabiusiens e