Porticcio, envoyée spéciale.
Ils sont arrivés, comme chez eux, à l'heure de l'apéro du midi. Tous les candidats à la présidence du RPR ou presque. Il manquait Michèle Alliot-Marie, qui présentait sa candidature à Paris, Michel Bulté, Renaud Muselier et François Fillon, mais Patrick Devedjian était là et Hervé Gaymard, député de Haute-Savoie, représentait Jean-Paul Delevoye, candidat officieux de l'Elysée. En compagnie de Jean-Louis Debré, président du groupe RPR à l'Assemblée, ils ont investi, hier, les journées parlementaires de Démocratie libérale à Porticcio (Corse-du-Sud).
Vu l'ambiance morne qui régnait depuis deux jours dans la salle de réunion de DL, ils n'ont pas eu beaucoup de mal à voler la vedette à Alain Madelin. Ils ont squatté micros et caméras pour eux tout seuls. Debré, qui avait eu la veille des échanges radiophoniques aigres-doux avec le député-maire de Redon (voir Libération du 21 septembre), a savouré la situation: «Merci à vous, a-t-il lancé aux élus libéraux, nous cherchions depuis quelques jours à faire parler du RPR, les journalistes n'étaient pas à Paris, nous les avons trouvés ici.» Et de haranguer, en guise de boutade, députés et sénateurs: «D'ailleurs, si certains d'entre vous veulent être candidats à notre présidence, je repars ce soir, vous avez encore le temps.»
«Regard appuyé». Madelin n'a pu que rire de ce hold-up médiatique: «Je remercie la presse d'être venue nombreuse aux journées parlementaires du RPR.» Décidé à ne pas «s'ingérer» dans les