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Libération

Sécu : l'avenir en rose. Martine Aubry prédit un excédent du régime général en l'an 2000.

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publié le 22 septembre 1999 à 0h48

Du jamais vu depuis 1985: la Sécu n'aura plus de trou en l'an 2000.

Ce n'est pas une promesse gouvernementale mais une prévision de la commission des comptes de la Sécurité sociale, qui a rendu hier son rapport et estime que l'année 2000 devrait voir le régime général dégager 6 milliards de francs d'excédent, après un déficit de 4 milliards en 1999, de 16,5 milliards en 1998 et de 33,8 milliards en 1997. Certes le déficit de l'assurance maladie atteint encore 12 milliards. Mais, grâce à la croissance, les branches vieillesse et famille dégagent des excédents, respectivement de 4,4 milliards et de 2,5 milliards. Martine Aubry en a convenu devant la commission des comptes: «Ce redressement des comptes tient pour partie à la bonne tenue des recettes.» Mais, a souligné la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, «les divers accords avec les cardiologues, les biologistes, les pharmaciens et autres mesures concernant les cliniques ont permis d'infléchir les dépenses».

Cette autosatisfaction est peut-être prématurée si l'on regarde l'évolution des dépenses, qui s'est poursuivie en 1999 au rythme de 3,5%, comme en 1998. Et celle attendue pour 2000 traduit plus une inflexion qu'une évolution vraiment maîtrisée: +3,3%, soit 0,3 point de plus que la croissance prévue du PIB (produit intérieur brut). Cette marge est d'autant plus confortable qu'un petit tour de passe-passe dans la présentation des comptes a permis d'alléger la note. Pour la première fois, en effet, cette évolution est ca