Les communistes aiment tellement «débattre»" qu'ils auront six

semaines supplémentaires pour le faire. Initialement fixé au début du mois de février 2000, le XXXe congrès du PCF se tiendra finalement du 23 au 26 mars. Numéro deux du parti, Pierre Blotin a annoncé hier au cours d'une conférence de presse que la direction du PCF proposera ce délai de grâce lors du comité national des 25 et 26 octobre. Un changement de calendrier qui sera aisément approuvé puisqu'à en croire Blotin, c'est pour accéder à une demande de ses secrétaires fédéraux, notamment formulée lors du dernier comité national début septembre, que le PCF souhaite reculer son congrès. «Tout le monde veut avoir le temps d'aller au fond du débat», a-t-il commenté. L'occasion de se pencher sur un éventuel changement de nom du PCF auquel songe la direction, comme le révélait Libération en mai dernier? «Si la question vient, on verra. Mais je doute qu'elle soit posée car ce ne serait pas une bonne façon d'entamer la discussion», a répliqué hier le n°2 du parti. Peut-être sera-ce, en revanche, une bonne façon de la conclure, en mars prochain. En attendant, Blotin a reconnu que la direction du PCF se demande si le moment n'est pas venu de «dépasser les structures» du parti. Il a ainsi jugé «important» que des sympathisants puissent adhérer au PCF sans passer obligatoirement, comme aujourd'hui, par les cellules, ce qui impliquerait la création de «formes nouvelles d'adhésion et pas forcément leur disparition». Lors du c