Ambiance garantie sur le Vieux-Port de Marseille. Le RPR va faire le
spectacle aujourd'hui et demain. Au programme officiel, la rentrée parlementaire. Mais la scène sera bien plus rock'n'roll: il ne sera question que de l'élection pour la présidence du parti, avec Jacques Chirac en ombre chinoise. Petits mots, méchantes rumeurs et crocs en jambe animeront les couloirs de ces journées, où sont attendus les principaux prétendants. Le tout sur chant d'adieux de Nicolas Sarkozy.
Depuis quelques jours, il y a bousculade sur la scène: dix candidats en lice (Jean-Paul Delevoye, François Fillon, Patrick Devedjian, Michèle Alliot-Marie, Renaud Muselier, Michel Bulté et quatre militants de base), c'est beaucoup pour un parti plus habitué aux plébiscites qu'aux joutes démocratiques. Les militants RPR y verront plus clair le 10 octobre: les postulants n'obtiendront pas forcément les 1 600 signatures requises pour se présenter (le RPR compte officiellement 53 044 adhérents, contre 91 000 au moment de l'élection de Philippe Séguin). Tous les coups seront permis d'autant plus que la campagne plus de deux mois sera très longue.
«Trop lisse.» Une certaine nervosité se fait déjà sentir. Jean-Paul Delevoye, soutenu par l'Elysée, craint les manipulations. Il a réclamé, mercredi lors de la commission exécutive du RPR, la suppression des votes par correspondance et la tenue de l'élection sur un seul jour. Il a été mis en minorité, notamment par ses adversaires. Dominique Perben, député-maire de