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Libération
Reportage

En route vers les municipales. Baudis le pilier de Toulouse hésite à rempiler. Le maire laisse planer le doute sur un quatrième mandat.

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publié le 24 septembre 1999 à 0h50

Toulouse, de notre correspondant.

«Baudis? C'est Alcibiade.» Le général grec, chef du parti démocratique et élève de Socrate, avait coupé la queue de son chien pour faire parler de lui. «Et le maire de Toulouse, lui, a lancé la rumeur du non-renouvellement de son mandat.» Ce jeune retraité de la politique qui a fréquenté les bancs de la droite municipale n'a, en tout cas, aucun doute sur le sujet: «Bien sûr qu'il briguera un quatrième mandat, j'en mettrais ma main à couper.»

Panache. Alcibiade d'Athènes ou Cincinnatus le Romain retournant au labour de ses terres après avoir sauvé sa ville: Dominique Baudis a le choix de la toge qu'il portera en 2001. Après trois mandats flamboyants, le locataire de l'hôtel du Capitole pourrait se retirer de la course aux honneurs. «Dans quelle durée dois-je inscrire mon action municipale: dix-huit ans ou vingt-quatre ans? C'est mon interrogation dans l'intérêt de la ville», écrit-il dans l'éditorial du dernier numéro de la revue municipale Capitole infos. Depuis 1983, Toulouse a un métro, un vrai périphérique, des équipements culturels, et joue la baisse de ses impôts locaux. «Se retirer maintenant aurait un sacré panache. Durer au pouvoir serait risquer l'usure», commentent les philosophes de la gauche et de la droite toulousaines. Le maire UDF de Toulouse laisse la question les occuper. «Y répondre, sourit-il, reviendrait à ouvrir la campagne. A dix-huit mois de l'élection, ce ne serait pas un bon service à rendre à la ville"» Mais, comme un