Sète, envoyé spécial.
La «marinade» gonfle les voiles communistes. Ce vent venu du sud-est qui soufflait hier sur Sète (Hérault) a revigoré les ardeurs des parlementaires du PCF, réunis en journées d'études. Mais c'est surtout la rentrée ratée de Lionel Jospin qui requinque Robert Hue. Son échec aux élections européennes avait gâché ses vacances, Michelin embellit son automne. Depuis les déclarations du Premier ministre sur l'impuissance de l'Etat à agir en matière économique, le PCF se rêve en garde-fou des dérives sociales-démocrates, en force d'entraînement du «mouvement social» pour riposter aux suppressions d'emploi chez le fabricant de pneumatiques.
Cours économique. «Pourquoi être décontenancé face à une telle situation?» a lancé Alain Bocquet, en référence à l'attitude du Premier ministre. Sur un ton musclé, le président du groupe PCF à l'Assemblée nationale s'est permis quelques leçons au gouvernement. Il a «trop tardé pour se doter de moyens législatifs afin d'affronter les diktats des marchés financiers», il ne tient pas ses promesses concernant les plans sociaux, ces derniers ayant été envisagés, dans sa déclaration de politique générale en 1997, comme «une solution de dernier recours».
Pis, aux yeux de Bocquet, il s'enfonce dans une sorte de «confort intellectuel» guère éloigné de «l'autoglorification», selon le mot d'André Lajoinie. Puis ce dernier cours de social-démocratie appliquée: «Il ne faut pas confondre administrer l'économie, ce que personne ne réclame, e