Roubaix, envoyés spéciaux.
Il y a quelques semaines, Jean-Claude Gayssot, ministre communiste des Transports, a glissé un petit mot à Dominique Voynet: «Il faut que tu voies Robert, il ne va pas très bien.» La ministre de l'Environnement avait répondu en jouant le jeu du dîner médiatique avec Robert Hue. C'était la semaine dernière à Paris. Mais, vendredi, lors des journées parlementaires des Verts à Roubaix, Dominique Voynet n'était plus aux petits soins pour le numéro 1 communiste. Dans la polémique sur les propos du Premier ministre à propos de Michelin, elle a défendu un Jospin attaqué par le PCF. Et elle a redit clairement tout le mal qu'elle pensait de la manifestation lancée par le nu-méro 1 communiste contre le chômage.
Phagocyter. «Il ne me semble pas excellent de mélanger les genres et de confondre les rôles entre pouvoir et contre-pouvoir, a expliqué Voynet. Il n'est nullement scandaleux que des partis politiques en appellent à la mobilisation de la société civile, mais il n'est pas excellent qu'ils prétendent en organiser l'action. Notre rôle est d'ouvrir des espaces d'action, ce n'est pas de les phagocyter.» Et de se faire l'avocate de la CGT, organisatrice d'un autre défilé le 4 octobre, contre le PCF: «Comment passer sous silence par exemple le fait que la proposition de manifestation sur l'emploi formulée par des partis soit de nature à relativiser l'impact de la mobilisation de la CGT contre le Medef, en semant le trouble à gauche? C'est un effet qui peut en