Menu
Libération

La mairie de Paris invente la machine à vendre du Tiberi. Requinqué, le couple reprend l'initiative en lançant une vaste campagne de communication. Objectif: Paris 2001.

Article réservé aux abonnés
publié le 29 septembre 1999 à 0h54

Vendre du Tiberi. Le bilan et l'image de Monsieur mais aussi le

relookage de Madame" La mission s'apparente à un défi pour commercial aguerri. Depuis la fin du mois d'août, le couple municipal, aiguillé par un cercle restreint de conseillers, a entrepris de remonter la pente et de se battre sur le front médiatique. Avec une grosse envie d'en découdre. Lancement québécois. Le mot d'ordre est de reprendre l'initiative. Dorénavant, les Tiberi ne doivent plus subir mais créer leur propre actualité. Au-delà de la préparation de l'opinion publique au procès en correctionnelle, mi-octobre, de Xavière Tiberi (lié aux emplois fictifs du conseil général de l'Essonne), le maire de Paris, candidat à sa propre succession, prépare la bataille des municipales de 2001. Pour l'heure, les effets de cette contre-attaque restent mitigés. Mais les états-majors de droite cauchemardent déjà à l'idée que le maire de Paris retrouve à terme suffisamment de crédibilité pour pouvoir maintenir sa candidature à l'Hôtel de Ville en 2001.

L'offensive des Tiberi ne doit rien au hasard. Elle a démarré au Québec lors d'un voyage avec Jacques Chirac ponctué de coups de griffes envers les dirigeants RPR. Quelques jours plus tard, Xavière, qui jusque-là évitait tous contacts avec la presse, rencontrait une poignée de journalistes sur une péniche parisienne. Avec le soutien de son mari, elle s'est alors livrée à une attaque en règle de Jacques Toubon. Cette tactique dite du «napalm» consiste à montrer sa capacité