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Libération

L'Assemblée redémarre au pas de charge. De gros dossiers attendent les députés.

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publié le 2 octobre 1999 à 0h57

La besace des parlementaires est pleine. Lundi, à Strasbourg, Lionel

Jospin leur a fixé ses priorités jusqu'en 2002, et Daniel Vaillant, ministre des Relations avec le Parlement, une feuille de route pour les mois à venir. L'ouverture de la session, hier matin, a constitué une simple mise en jambes, avec la mise en place du nouveau bureau (vice-présidents, questeurs, secrétaires) et des commissions permanentes. Mardi prochain, les députés entreront dans le vif du sujet avec le début de l'examen, en séance publique, du second projet de loi sur les 35 heures.

Le gouvernement veut aller vite. Il vise une adoption définitive de son texte pour la fin décembre. Pour ralentir les débats, l'opposition a déposé trois motions de procédure et préparé une kyrielle d'amendements. Du coup, Matignon a décrété «l'urgence» pour l'examen de ce texte. Ce dispositif constitutionnel permet au Premier ministre d'abréger les débats en provoquant la réunion d'une commission mixte paritaire (Assemblée-Sénat) après seulement une lecture ­ au lieu de deux ­ par chacune des Assemblées.

Gauche-gauche. Au cours des deux semaines de discussion, la majorité plurielle devra d'abord se méfier d'elle-même. Même si la droite a décidé de se mobiliser, l'enjeu sera avant tout gauche-gauche. Les partenaires du PS (PCF, Verts, MDC), qui ont déposé des amendements communs (lire page suivante), attendent des avancées significatives, notamment sur la définition du temps de travail effectif ou le fait de conditionner l