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Libération

La droite contre les 35 heures mais pas trop. Les communistes, eux, durcissent le ton.

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publié le 2 octobre 1999 à 0h57

Le face-à-face Aubry-Robien n'a finalement pas eu lieu. Ce devait

pourtant être l'attraction de lever de rideau du débat parlementaire sur les 35 heures, qui s'ouvrira mardi à l'Assemblée nationale: un colloque organisé vendredi à Paris, par le maire UDF d'Amiens Gilles de Robien, père de la loi de 1996 sur la réduction du temps de travail, avec, en guest star, la ministre de l'Emploi. Martine Aubry a, au dernier moment, décliné l'invitation. Officiellement pour cause d'agenda trop chargé. Mais ce sont aussi les sarcasmes de l'opposition contre l'initiative de Gilles de Robien et les tensions entre le PCF et le PS qui ont eu raison de cette initiative. Et Martine Aubry s'est contentée de dépêcher le spécialiste de son équipe, Yves Barou, directeur adjoint de son cabinet, pour la représenter.

Un danger. A défaut d'une confrontation directe entre les auteurs des deux dernières lois sur la réduction du temps de travail, le colloque aura au moins permis d'illustrer une des difficultés auxquelles la droite se trouve confrontée. Sur la nécessité de réduire le temps de travail, Gilles de Robien partage les vues de la gauche. Le mouvement lui paraît même inéluctable. Mais, souligne-t-il, «on peut constater qu'en Europe, ce sont la négociation, d'une part, et une législation incitative, d'autre part, qui ont prévalu sur l'obligation». Le problème, selon lui, est de démontrer que sa généralisation peut être dangereuse.

Mille amendements. Un thème que devrait reprendre toute l'opposition