La Baule envoyé spécial
Bruno Mégret n'est pas d'extrême droite. Et les scissionnistes du Front national qui l'ont suivi pour créer le Mouvement national, non plus. Et pour mieux en convaincre tout le monde, le MN a décidé, à l'unanimité, de se rebaptiser en Mouvement national républicain (MNR) lors de la réunion du conseil national, le «parlement» du parti, le week-end dernier à La Baule (Loire-Atlantique) et de se doter d'un nouveau logo. Mi-chemin. «Ce qui signifie que nous nous inscrivons clairement dans le jeu des institutions», précise Bruno Mégret, le leader de cette nouvelle formation, à mi-chemin entre le RPF du tandem Pasqua-Villiers et le FN de Le Pen. «Pour que les choses soient plus claires, il n'hésite d'ailleurs pas à enfoncer le clou. Si nous nous revendiquons républicains, c'est que nous ne sommes pas d'extrême droite, puisque les deux choses sont antinomiques.» Voilà pour l'habillage. Sur le fond, pas question de renier une seule des idées qui ont fait les beaux jours du FN. Mégret et ses troupes entendent bien «rester fidèles» à leur «idéal». A commencer par la défense de l'identité nationale. Un thème qui, selon des documents internes, réservés aux seuls cadres du mouvement, doit servir de base à une «grande campagne d'identification, de mobilisation et d'adhésion» en demandant un référendum sur l'immigration, tout comme l'avait réclamé, à une époque, le parti de Jean-Marie Le Pen. Dans une autre fiche, toujours réservée aux élus et aux responsables loc