Embarras dans la majorité plurielle, embarras dans l'opposition. La
deuxième loi sur les 35 heures dont l'examen a commencé hier à l'Assemblée nationale ne satisfait pour l'heure que les seuls socialistes. Insuffisant donc pour l'adoption de ce texte phare de la législature. Dans les couloirs du Palais-Bourbon, chacun y est allé de sa grogne.
Casse-tête. A gauche, on a les yeux rivés sur un calendrier aux allures de casse-tête: le vote solennel sur la nouvelle loi Aubry interviendra le 19 octobre. Le 16, à l'initiative du Parti communiste, les Verts, le MDC et l'extrême gauche défileront «contre le chômage». Obligés de mobiliser, les alliés du PS, au premier rang desquels le PCF, sont dans l'impossibilité jusqu'à cette date d'apparaître conciliants. Sauf à vouloir décourager leurs troupes. Alors, le verbe se fait plus haut. Exceptionnellement, la réunion de groupe communiste, hier matin, a été «unanime»: «Nous souhaitons que les aides de l'Etat soient conditionnées à des embauches», assure Alain Bocquet, patron des députés du PCF. Cette obligation a disparu de la seconde loi. Sous la «pression des patrons, suggère Maxime Gremetz, porte-parole des communistes. Martine Aubry ne veut pas leur faire déplaisir», assure le député de la Somme. Ce point cristallise les réticences plurielles. Yves Cochet (Val-d'Oise) assure qu'«en l'état, les Verts ne voteraient pas le texte. Pour l'instant, c'est un oui" mais». Pour passer du «oui mais» au «oui tout court», il attend de la ministre d