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Réunion Tupperware et moral d'acier pour Michèle Alliot-Marie.

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publié le 6 octobre 1999 à 1h03

Un petit bain d'eau tiède avant le grand plongeon. Michèle

Alliot-Marie, candidate à la présidence du RPR, a choisi mardi soir Vanves, aux portes de Paris, pour tenir son premier meeting de campagne. Un choix loin d'être innocent. La section est tenue par Isabelle Debré, belle-soeur de Jean-Louis Debré, acquise à sa cause. Devant une petite centaine de personnes plus toutes jeunes, celle-ci qualifie la candidate de «femme compétente, expérimentée et disponible».

Prof bon chic bon genre, debout, le doigt pointé en avant, Michèle Alliot-Marie se félicite de ce genre de réunion Tupperware qui permet d'«établir un vrai dialogue», d'«écouter» ­ un de ses leitmotive, même si elle parle beaucoup ­, et surtout de caresser la base dans le sens du poil: «Il faut rapprocher un peu les positions prises dans notre mouvement de ce que pensent les Français et d'abord les militants. Je sais ce que vous faites. Si nous sommes élus, c'est à vous qu'on le doit», dit-elle avant de promettre la création d'«une cellule pour écouter les militants, les cadres et les élus». Applaudissements. Le programme est basique: «Il faut faire du RPR le premier parti de France.» Et le tout en deux temps. D'abord, elle propose «de réconcilier, de rassembler»: «Cessons les querelles de personnes, oublions les vieilles divisions. J'ai l'intention, dès le printemps, de faire les états généraux pour réunir tous ceux qui se réclament de la famille gaulliste», promet-elle. Un militant dans la salle tonne contre «tous