Il a du bol, Jean-Paul Delevoye. Le voilà lesté par Jean Tiberi.
«Sans ambiguïté», le maire de Paris a choisi, mercredi, son poulain dans la course à la présidence du RPR. «C'est un homme sérieux, compétent, travailleur, serein ["]. Il n'a jamais été mêlé aux querelles des uns et des autres. Il soutiendra indéfectiblement le président de la République», a-t-il précisé devant une grosse centaine de militants venus écouter le sénateur-maire de Bapaume présenter sa candidature dans un gymnase du deuxième arrondissement de la capitale.
Le sénateur de Paris Michel Caldagues, tout en appelant Delevoye «Jean-Pierre», lui a adressé ensuite «ses voeux de réussite» et s'est dit «choqué» que «Jean-François» (au lieu de François tout court) Fillon «veuille prendre ses distances» avec le chef de l'Etat.
«Virus de la politique». Debout, statique, la voix atone, Jean-Paul Delevoye ne cherche pas à planer. Son entourage lui a dit de faire concret. Il reste à ras des pâquerettes. «Qui suis-je? J'ai 52 ans.» Suit son curriculum vitae, le prénom de sa femme «Michèle», ceux de ses quatre enfants, le nombre de ses petits-enfants, parle de l'amour de son père pour le général de Gaulle, explique comment le «virus de la politique l'a pris» et assure qu'«il n'est pas un opportuniste». Pour preuve: président de l'Association des maires de France, il était «dans une situation confortable». Mais voilà, sous la pression de ses amis sénateurs, il a préféré faire le grand saut, accepter cette «mission».
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