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Libération

Dole, belle chasse gardée de Dominique Voynet. Le PS ne cherche plus à lui disputer le leadership de la ville pour les municipales. La droite se résigne déjà.

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publié le 8 octobre 1999 à 1h06

Dole, envoyée spéciale.

C'est un pays où les socialistes sont devenus humbles et modestes. Une micro-région où les Verts se sentent chez eux et le font savoir. Un petit monde où après s'être beaucoup haïs, les uns et les autres ont fini par se supporter. Ça se passe à Dole, Jura, chez Dominique Voynet.

Le secrétaire socialiste de la section doloise, Henri Roche, prépare les municipales de 2001 dans un esprit d'abnégation totale: «La majorité raisonnable du PS sait que Dominique Voynet est la meilleure candidate pour la ville. Et s'il y a un endroit où la tête de liste doit être verte, c'est bien ici.» Et pour que ne subsiste aucune ambiguïté, ce pharmacien paisible de 43 ans ajoute: «S'il y a des opposants au sein du PS, je suis là pour les calmer.» Les cousins radicaux de gauche surenchérissent: «Dominique Voynet est la seule qui puisse contrer le maire sortant (l'UDF Gilbert Barbier, ndlr). Elle est ministre, elle est connue dans le monde entier, on nous en parle même à Bakou (Azerbaïdjan). Barbier, lui, on ne le connaît que dans le Jura», s'enthousiasme Jacques Sussot (PRG). Les communistes sont de la partie.

Quant aux Verts, ils peuvent bien, au niveau national, débattre autant qu'ils veulent de leur stratégie pour les municipales, à Dole, c'est tout vu: «Ici, c'est le laboratoire de la gauche plurielle. Il n'y a aucune raison de modifier ce choix», tranche Didier Château, conseiller municipal écologiste. Tout ce petit monde a déjà pris langue pour discuter de la future li