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Libération

Une cumularde sans complexe.

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publié le 8 octobre 1999 à 1h06

Dominique Voynet, si sa liste l'emporte, choisira-t-elle Dole ou son

ministère? Les deux, répond-elle, en substance. Et l'intéressée de pourfendre la jurisprudence Jospin, édictée en juin 1997, selon laquelle tout ministre doit démissionner de ses responsabilités exécutives locales (maire, président de conseil général). Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a estimé récemment qu'il n'y avait aucune raison pour que cela change après 2001. «Hollande, qui est à la fois député, député européen et premier secrétaire du PS, entre autres, n'est pas le mieux placé pour parler de cumul», rétorque la ministre de l'Environnement, qui ajoute qu'elle n'a nulle intention de «se faire hara-kiri» tant que «dans ce pays, on pourra être sénateur et président de conseil général».

«On a tous envie de gagner les législatives et la présidentielle en 2002, même si on n'a pas le droit d'en parler», et le succès, dit-elle, dépend aussi de l'efficacité de ministres qui auront su, en un an, faire bouger leur ville ­ surtout si c'est une conquête. «Je suis souvent à Dole, je peux y faire beaucoup de travail, et il y a des choses qui peuvent être traitées à distance», précise-t-elle encore. Argumentaire éprouvé du notable cumulard. On a connu les Verts plus sourcilleux sur le non-cumul des mandats et la modernisation de la vie publique. Un peu agacée, Dominique Voynet concède une «contradiction» et reconnaît que ce genre d'accommodements avec les principes «ne peut pas tenir au-delà de 2002»: «M