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Libération
Les candidats à la présidence du RPR en campagne (4).

Devedjian seul sur la route

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Dernier à s'être lancé, le député-maire d'Antony ne mobilise pas les foules.
publié le 9 octobre 1999 à 1h06

Il y a comme une odeur de mouise dans la campagne de Patrick Devedjian. Au menu ce jour-là: une voiture enlevée à la fourrière, une quasi-panne d'essence sur l'autoroute, une carte bleue périmée. Le candidat accumule les galères plus vite qu'il ne visite les fédérations RPR. Il faut dire qu'il se débrouille tout seul. Parti le dernier dans la course à la présidence du mouvement gaulliste, après la défection de son ami Nicolas Sarkozy, il ne bénéficie ni des réseaux, ni de la logistique des autres candidats. Quand ses concurrents se déplacent avec chauffeur, il conduit lui-même sa voiture. Paris-Lille, Lille-Tourcoing, Tourcoing-Douai, Douai-Paris, soit quelque 500 kilomètres dans la soirée, ça use. Photocopie dédicacée. Le député-maire d'Antony (Hauts-de-Seine) sait bien qu'il ne figure pas parmi les favoris pour ce scrutin interne. Mais il mouille sa chemise. Et fait marcher la boîte de vitesses. «Je me suis présenté car le RPR est menacé de mort», explique-t-il à une trentaine de personnes âgées venues l'écouter dans un café lillois. En tant que «militant», il affiche un seul but: «apporter à nouveau des victoires» à un RPR autonome mais ayant des «relations de confiance» avec le chef de l'Etat. «Ayant voté Maastricht, je suis exactement sur la même ligne idéologique que le président de la République», précise-t-il. Pour revigorer le RPR, il propose aux adhérents une plus grande démocratisation du mouvement en demandant, par exemple, que le choix des candidats aux élection