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En solo ou «mano a mano»? Les Verts sont divisés sur un accord national avec le PS.

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publié le 9 octobre 1999 à 1h06

Entre Verts et socialistes, l'accord national sur les municipales

est encore loin. Déjà deux réunions de travail en septembre, une nouvelle d'ici quinze jours et, de part et d'autre, beaucoup de scepticisme. Ceux qui chez les Verts défendent l'idée d'un mano a mano avec le PS expliquent que la mouvance écologiste a besoin de maires pour asseoir sa crédibilité. Et que décrocher une écharpe ne se fait pas sans un coup de main socialiste. Mais voilà, au vu du peu d'offres socialistes, ils ne se voient pas défendre devant leurs troupes la discipline plurielle.

Le PS ­ qui réunit ce week-end ses premiers secrétaires fédéraux pour un état des lieux dans les communes de plus de 20 000 habitants ­ explique, lui, qu'il n'a pas encore fait toutes ses propositions. Les Verts n'ayant pas de sortant (Bègles et Noël Mamère mis à part), c'est autour des gains éventuels que tournent les négociations. Les socialistes ont donc regardé vers les terres des nouveaux députés Verts et proposé Châteaudun (Eure-et-Loir), circonscription de Marie-Hélène Aubert ou Saumur (Maine-et-Loire), celle de Jean-Michel Marchand. Mais en fait, rien n'indique que ces villes soient sur le point de basculer. Du coup, chez les Verts l'empoignade autour des municipales n'aura peut-être pas lieu. A la rentrée, certains voyaient déjà se profiler le match Voynet-Cohn-Bendit: la bonne élève (partisane d'un accord) contre le trublion (défenseur de l'autonomie au premier tour).

Aujourd'hui rien de très saignant ne s'annonce.