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Pacs, immigration, éducation "" La droite cherche à sortir du ringard. Alors que reprennent les débats sur le Pacs, l'opposition aimerait se doter d'une image plus moderne.

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publié le 11 octobre 1999 à 1h07

Encore, encore. La droite va boire du Boutin jusqu'à la lie. Demain

à l'Assemblée nationale, lors du débat général sur la lecture définitive du Pacs, la députée UDF des Yvelines prendra la parole au nom de l'opposition. Pour cinq minutes. Tout un symbole qui risque d'effacer les timides tentatives estivales de recentrage de la droite sur les questions de société. Mieux: pour ne surtout pas donner le sentiment de se déjuger, les députés RPR-UDF-DL se bousculeront dans l'hémicycle et, après avoir sorti l'artillerie lourde (trois motions de procédure), voteront en bloc, à l'exception de la RPR Roselyne Bachelot, contre la proposition de loi.

Corriger le tir. Le retour de Christine Boutin a provoqué quelques états d'âme dans les rangs de l'opposition. La droite aurait préféré en finir de manière soft avec cette polémique à rallonge qui a fini par la ringardiser dans les catégories les plus jeunes de la société, y compris celles qui votent habituellement pour elle. Une enquête du Cecop (1) réalisée en juin 1999 indique que 59% de sympathisants de droite de moins de 30 ans jugent le Pacs «positif», contre 24% chez les plus de 60 ans. Avant que ne tombe le résultat des élections européennes, Nicolas Sarkozy faisait remarquer cyniquement: «De toute façon, les jeunes ne votent pas.» Au lendemain du 13 juin, le discours était tout autre. A Lyon, le 28 août, lors de l'université d'été des jeunes RPR, le député-maire de Neuilly s'est appliqué à corriger le tir. «Le monde a changé, la Fr