Ca le démange, ça le chatouille. Il s'en cache de moins en moins:
François Bayrou est prêt à se présenter contre Jacques Chirac à la présidentielle de 2002. L'idée n'a pas encore été officiellement abordée en comité exécutif ni en bureau politique, mais elle est sur toutes les lèvres dans les couloirs de l'UDF et régulièrement commentée, en tête à tête, dans le bureau de son président.
Bande à part. François Léotard, ancien président de l'UDF, en expliquant, il y a quelques semaines, sur LCI, que son mouvement devait être présent dans la compétition, a relancé le débat. Pour beaucoup, le mouvement centriste qui a soutenu massivement l'ancien Premier ministre RPR Edouard Balladur en 1995 , ne peut pas se permettre d'être absent, une nouvelle fois, du scrutin présidentiel. «Si Charles Pasqua se présente, pourquoi pas François Bayrou? On y réfléchit très sérieusement», affirme un proche de l'ancien ministre de l'Education nationale. Un argument déjà utilisé par les centristes pour faire bande à part lors des européennes. «Il est naturel que Jacques Chirac soit candidat mais il n'est pas naturel qu'il soit le seul», renchérit Anne-Marie Idrac, députée des Yvelines, ancienne secrétaire d'Etat du gouvernement Juppé. Comme d'autres fidèles du président de l'UDF, elle estime que, dans la «mauvaise situation de l'opposition, faire émerger de nouveaux leaders est une bonne idée».
Pour l'entourage de Bayrou, les 9,3% obtenus par la liste centriste aux européennes constituent une base