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Libération

Budget: le PS veut des mesures qui se voient. Il réclame une baisse de la taxe d'habitation à compter de l'automne 2000 .

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publié le 12 octobre 1999 à 1h08

Les élections municipales de 2001 suscite déjà de très inhabituels

marchandages budgétaires. C'est que les députés socialistes ont la ferme intention de se présenter devant leurs électeurs avec du solide, du concret, du local: une baisse effective de la taxe d'habitation dès l'automne 2000. Que ça plaise ou non au ministère des Finances.

Hier, Didier Migaud, rapporteur du budget, a donc adressé à Bercy un message, aux allures de menace voilée portant" sur le budget 1999. «Vu le rythme actuel de rentrées fiscales, il devrait y avoir des marges de manoeuvres budgétaires supérieures aux 13 milliards de francs avoués par le ministre de l'économie», a-t-il indiqué. Une partie de cette cagnotte est certes gagée: l'entrée en vigueur au 15 septembre de la baisse de la TVA sur les travaux logement et des droits de mutation va en effet se traduire par un manque à gagner fiscal d'environ 5 à 6 milliards. Mais que vont donc devenir les 7 milliards minimaux de trop-plein toujours pas affectés?

«Il faut débattre de l'affectation de ce surplus, a martelé Didier Migaud. Soit on accélère la baisse du déficit budgétaire au-delà des 235 milliards prévus, soit on envisage de nouvelles baisses d'impôts"»

Pour sa part, le rapporteur du budget a tranché: il soumet ce matin au groupe socialiste un amendement au budget 2000 visant à supprimer la part régionale de la taxe d'habitation. Histoire de prendre date, tout au plus. Car Bercy est franchement hostile à cette mesure. Son coût d'abord est rédhibito