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Libération

Amendement Jaffré: Jospin hésite sur le sujet qui fâche. Matignon teste la gauche, divisée sur la fiscalité des stock-options.

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publié le 13 octobre 1999 à 0h58

Lionel Jospin n'a pas envie de fâcher une nouvelle fois Dominique

Strauss-Kahn. Mais il sait aussi que le groupe PS est une caisse de résonance de l'état de l'opinion publique qu'il ne faut pas négliger. Alors, il se tâte. Hier matin, lors du petit déjeuner des responsables socialistes, le Premier ministre devait se pencher sur un dossier sensible: les stock-options. Mais, pour l'heure, il cherche d'abord à mesurer le rapport des forces en présence sur le sujet.

Rebondissant sur l'émotion provoquée par les 240 millions de francs octroyés à Philippe Jaffré, PDG démissionnaire d'Elf, Augustin Bonrepaux, le président socialiste de la Commission des finances, a proposé, la semaine dernière, d'amender le budget 2000 pour alourdir la fiscalité sur les plus-values dégagées par les stock-options (Libération du 6 octobre). L'idée se heurte, pour l'heure, à l'hostilité du ministre des Finances, Dominique Strauss-Kahn, qui, depuis des mois, tente de réformer l'imposition de ces produits «jackpot». Il appartient donc à Matignon de trancher entre ces deux points de vue. Or, cet amendement Jaffré gêne le Premier ministre. Par réflexe politique, celui-ci est plus sensible à l'argumentation d'Augustin Bonrepaux qu'aux raisonnements «sociaux-libéraux» de Strauss-Kahn. Mais il doit bien tenir compte de l'avis de son ministre des Finances, et s'il doit l'éconduire, ce ne peut être à la va-vite, à l'occasion d'un simple amendement, surtout pour un dossier aussi délicat ­ techniquement comme pol