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Libération

Le PS défend le «Smic 39 heures». Objectif: éviter que le passage aux 35 heures handicape les bas salaires.

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publié le 13 octobre 1999 à 0h58

Comment éviter un «Smic Jospin»? Hier, alors que les députés

reprenaient le débat sur le deuxième projet de loi 35 heures et abordaient en séance de nuit la question des heures supplémentaires, les discussions se poursuivaient en coulisse chez les élus socialistes pour trouver une solution miracle au problème kafkaïen du salaire minimum: comment éviter que les salariés au Smic embauchés dans les entreprises créées après la généralisation des 35 heures soient rémunérés 35 heures alors que les actuels salariés touchant le Smic seront payés 39 pour ne pas perdre de pouvoir d'achat? Toujours optimiste, Jean Le Garrec, le président de la Commission des affaires sociales, a assuré, hier, «avoir trouvé la réponse.» L'idée est d'inciter les nouvelles entreprises à payer les smicards sur la base de 35 heures payées 39 en leur accordant les aides «incitatives» de la première loi Aubry, nettement plus avantageuses que celles de la seconde.

Pour éviter que le passage de 39 à 35 heures se traduise pour les salariés du bas de l'échelle par une baisse de leur rémunération, la seconde loi Aubry introduit dans son avant-dernier article (article 16) une clause de garantie: les 35 heures ne peuvent être payées moins que 39 auparavant. Mais comme le Smic est défini par un taux horaire (32 francs nets de l'heure), la différence entre les 5 400 francs actuels et les 4 853 francs qui résulteraient d'un passage à 35 heures à ce taux sera compensée par un «complément différentiel de salaire».

Le gouver