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Libération

Jospin promet une décentralisation concertée. Devant les départements de France en congrès, il a voulu rassurer les élus inquiets.

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publié le 14 octobre 1999 à 0h58

Toulouse, de notre correspondant.

Rien n'interdit jamais de s'entendre. Le président UDF de l'Assemblée des départements de France, Jean Puech, veut passer à «l'acte II de la décentralisation». Le Premier ministre socialiste Lionel Jospin se dit «naturellement favorable à cette réflexion». Le premier a donc pu applaudir le second, hier, à Toulouse au 69e congrès de l'Association des départements de France (ex-Association des présidents de conseils généraux).

Plaintif. Le congrès avait pourtant démarré sur un ton plaintif. Les patrons de départements ont des angoisses existentielles. «On nous marche dessus», explique le président des Pyrénées-Orientales; c'est la «phobie antidépartementaliste», reprend celui de Haute-Garonne. «Il n'y a jamais aucune concertation, conclut le président Jean Puech, lui-même président de l'Aveyron. Le zonage des primes d'aménagement du territoire a été discuté entre l'Etat et Bruxelles sans que nous ayons eu notre mot à dire.»

Jospin, par ailleurs conseiller général de Cintegabelle, a voulu rassurer: «Les départements sont des partenaires précieux de l'Etat» et seront associés à la nouvelle étape de la décentralisation. La commission pour la décentralisation, dont la composition a été publiée hier et qui sera présidée par Pierre Mauroy, comptera des responsables des associations d'élus et douze personnalités qualifiées, telles Marie-Christine Blandin (Verts, conseillère régionale Nord-Pas-de-Calais), Christian Proust (MDC, président du conseil génér