Marseille, de notre correspondant.
D'accord, il se prénomme Marius, pose sous un tableau montrant la partie de cartes. Mais halte là! Les tu-me-fends-le-coeur et «tous les clichés qui collent à la peau de la cité», y en a assez, le député Marius Masse veut les exterminer. Le problème c'est que Marius fend le coeur des socialistes marseillais. En annonçant hier sa candidature à l'investiture pour les municipales, il a parlé «de préparer dans l'unité les élections de 2001». Mais c'est le spectre de la division que son initiative réveille au PS, et avec elle, la machine à perdre, qui a si bien fonctionné en 1995.
En vieux malin qu'il est, Marius justifie sa démarche par ce scrutin, perdu en grande partie dans «son» secteur des XIe et XIIe arrondissements. «Celui qui remportera ce secteur aura toutes les chances de gagner Marseille», dit-il. En 1995, Marius Masse, élu local depuis vingt-sept ans dans le quartier, avait boudé la campagne. «Je suis resté tranquillement chez moi, parce qu'on ne m'offrait pas la place que je pensais devoir mériter.» Résultat, la gauche n'a pas fait le plein dans le secteur de Marius, et l'UDF Jean-Claude Gaudin a emporté le morceau, et la ville avec. Tout le monde a mesuré l'importance du brave Marius, lequel, aujourd'hui, se rappelle au bon souvenir de ses camarades. «Je fais passer un message», explique-t-il benoîtement.
Starting-blocks. Si personne ne l'imagine mener la liste de gauche, il faudra bien lui trouver une place à sa mesure. Par exemple,