En choisissant la date du 16 octobre pour leur manifestation visant
à durcir la deuxième loi sur les 35 heures, Robert Hue et le Parti communiste ont mis le gouvernement dans une situation délicate. Le PCF conteste plusieurs points du projet de loi: les heures supplémentaires, l'annualisation des horaires, la définition du forfait des cadres (lire ci-dessus). C'est pour cela que les députés communistes se sont abstenus mercredi sur l'article 2 du projet de loi, qui ne restreignait pas assez à leur gré le recours aux heures supplémentaires; c'est aussi la raison pour laquelle ils ont voté hier contre l'article 4, qui permettrait trop de flexibilité dans l'organisation annuelle du temps de travail.
Mais la vraie pomme de discorde entre le PC et le gouvernement porte sur les allègements de charges accordés aux entreprises qui appliqueront effectivement les 35 heures. Maxime Gremetz, le porte-parole du groupe, veut que ces allègements ne soient accordés qu'en contrepartie d'embauches. Il a déposé avec les Verts et le MDC un amendement conditionnant la réduction des charges patronales à un nombre d'embauches comparable à celui de la première loi, soit un minimum de 6%.
Le problème est que la seconde loi s'appliquera à toutes les entreprises et non plus aux seules volontaires, comme la première. Il paraît donc difficile voire anticonstitutionnel d'exclure des aides publiques certaines entreprises en leur imposant une clause qui sera pour beaucoup d'entre elles irréalisable. Le go