Verdun, Pont-à-Mousson, envoyé spécial.
Pour la rentabilité, Renaud Muselier peut s'accrocher. Vingt militants à tout casser, et pas de toute première jeunesse, pour un premier déplacement, mercredi, à Verdun et à Pont-à-Mousson, c'est pas cher payer. il y a de quoi dégoûter un prétendant à la présidence du RPR. Premier à partir en campagne, dès la fin juin, mais bon dernier à se lancer dans la tournée des fédérations, le député des Bouches-du-Rhône, avec son carton de professions de foi sous le bras, n'en garde pas moins le sourire, aidé par la victoire, la veille, de l'OM sur le PSG. Il a placé sa sortie sous le signe du symbole: «Mon grand- père (l'amiral Muselier) a donné la croix de Lorraine au gaullisme.» Troisième âge. A Verdun, le président de la fédération observe que «les électeurs de base en ont marre de Paris», que les troupes ont fondu. De 750 militants, elles sont passées à 150. Dans la salle, ils ne sont que cinq à attendre Muselier. Quasiment que des retraités, début d'après-midi oblige. «Quand j'ai voulu donner un coup de pied dans la fourmilière , vous êtes venus me voir», explique le premier adjoint de Marseille. Face à cet auditoire, il met l'accent sur l'union: «Il y a un peuple de droite et de gauche. Depuis 1981, nous n'avons été que six ans au pouvoir, dont quatre de cohabitation. Je n'ai pas vocation à rester dans l'opposition.»
En face, pas un sourire. La désunion est de mise à Verdun où le maire Arsène Lux, passé du RPR au RPF, s'est lancé dans la