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Libération
Interview

La gauche radicale renvoie deux échos. Annick Coupé, SUD, n'ira pas. «La confusion,c'est inacceptable».

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publié le 16 octobre 1999 à 1h12

Serez-vous samedi à Paris à la manifestation pour l'emploi?

Non, je serai en Auvergne pour fêter les 10 ans de SUD-PTT. C'était prévu depuis longtemps.

C'est un prétexte" Si j'avais eu l'impression que ma présence était utile, j'aurais pris mes dispositions.

SUD a toujours eu une action en faveur de l'emploi, pourquoi refuser cette initiative?

Il y a plusieurs réponses. La première est de méthode: le Parti communiste a mis le mouvement social, y compris les syndicats, devant le fait accompli. Cela a commencé par un appel de Robert Hue lors de la Fête de l'Humanité, suivi de la décision de manifester le 16 octobre. C'était à prendre ou à laisser. C'est inacceptable. La deuxième, de fond, tient à la confusion des thèmes de cette manifestation. L'emploi est évidemment un thème majeur, mais le Parti communiste n'évoque pas la réduction du temps de travail, qui est l'un des moyens de combattre le chômage. Je trouve dommage que Maxime Gremetz [député communiste de la Somme] juge désormais «votable» le projet de loi Aubry, alors qu'il est, selon nous, en l'état, contradictoire avec les objectifs de création d'emplois. C'est pourquoi SUD manifestera mardi aux abords de l'Assemblée nationale pour signifier que le débat parlementaire n'a pas porté les fruits que nous en attendions. Nous ne serons peut-être que quelques centaines de syndicalistes, mais nous ne laisserons pas passer une chose pareille sans réagir. Enfin, l'initiative de Robert Hue apparaît trop comme une réponse aux problèm